Chaque fin d’année, de nombreux Français cherche des solutions pour alléger leur impôt tout en construisant leur patrimoine. En 2025, alors que certaines niches fiscales (comme le Pinel) sont en train de disparaître, trois dispositifs restent particulièrement intéressants : le PER (Plan d’Épargne Retraite), les Sofica et le Girardin industriel. Cet article vous présente ces leviers, les chiffres récents qui les entourent, et les points à surveiller pour défiscaliser intelligemment.

État des lieux & conjoncture

• Le Plan d’Épargne Retraite (PER) connaît une forte dynamique : fin 2024, la France comptait 11,2 millions de titulaires, pour un encours total de 118,9 milliards d’euros.
• Cette progression témoigne de l’appropriation rapide de ce dispositif depuis la loi Pacte.
• Par ailleurs, l’épargne retraite globale des Français s’élève à 1 145 milliards d’euros en 2023, soit environ 24 % de l’épargne financière totale, une part en croissance.
• Au-delà de la retraite, on note aussi que le flux net de placements des ménages au 2ᵉ trimestre 2024 a atteint 42,3 milliards d’euros — un rebond net comparé au trimestre précédent.
• Sur l’attitude des Français, le baromètre « Les Français, l’épargne et la retraite » (Ipsos) montre qu’en 2025 58 % d’entre eux se disent préoccupés par leur avenir à la retraite (+8 points en un an).

👉 Ces chiffres montrent une prise de conscience grandissante autour de la retraite et de la fiscalité. Mais encore faut-il choisir le bon levier pour agir avant le 31 décembre.

1. Le PER : le classique incontournable

Fonctionnement & avantage fiscal

• En alimentant un PER, les versements sont déductibles du revenu imposable, dans la limite des plafonds fixés par l’administration fiscale.
• Pour 2025, selon votre statut (salarié ou travailleur indépendant), les plafonds peuvent varier (par exemple 10 % du revenu net pour les salariés) — ce qui permet d’économiser plusieurs milliers d’euros d’impôt si vous êtes fortement imposé.
• À titre d’exemple, un versement de 10 000 € pour un contribuable dans la tranche à 41 % pourrait générer jusqu’à 4 100 € d’économie d’impôt.

Atouts et limites

• Atout majeur : effet immédiat sur l’impôt.
• À surveiller : les frais de gestion, les conditions de sortie (capital ou rente), l’imposition sur la sortie.
• L’un des enjeux est aussi le débat récurrent sur la retraite par capitalisation : en 2025, ce sujet revient dans le débat politique, avec des propositions pour renforcer les dispositifs privés ou collectifs de capitalisation.

2. La Sofica: pour soutenir la création tout en défiscalisant

• Les Sociétés de Financement de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (Sofica) permettent d’investir dans le financement de films ou de projets audiovisuels, avec une réduction d’impôt pouvant atteindre 48 % du montant investi (dans les limites légales).
• C’est une niche fiscale sélective : l’investissement est généralement bloqué 5 à 10 ans, et le risque de perte en capital est réel.
• Cette solution est adaptée à ceux qui ont déjà une assiette fiscale importante et une appétence à financer la culture.

3. Le Girardin industriel : le levier le plus intense

• Le dispositif Girardin industriel permet aux investisseurs d’accompagner des projets productifs en Outre-mer tout en obtenant une réduction d’impôt souvent supérieure au montant investi.
• L’avantage fiscal s’applique dès l’année suivante, ce qui le rend très attractif pour les contribuables fortement imposés.
• Attention : le montage juridique est complexe, il est essentiel de passer par un opérateur agréé et de bien vérifier la solidité du projet.
• En 2025, ce dispositif conserve sa place parmi les niches fiscales les plus puissantes, mais il est soumis à des plafonnements et des contrôles renforcés.

4. Comparatif rapide : quel dispositif choisir ?

5. Conclusion

Pour défiscaliser efficacement avant la fin de l’année, le PER, la Sofica et le Girardin industriel sont trois leviers incontournables. Le PER reste le plus accessible et modulable, la Sofica offre un avantage fiscal élevé pour les investisseurs sensibles à la culture, et le Girardin industriel propose une défiscalisation puissante — mais à maîtriser rigoureusement.