La transmission de patrimoine est une étape clé dans la gestion de votre héritage. En 2025, les dispositifs fiscaux évoluent, offrant de nouvelles opportunités pour optimiser cette transmission. Mais entre donation et succession, comment choisir la meilleure option ? Faisons le point

1. État des lieux : la France, une société d’héritiers

En 2025, la France connaît un phénomène marquant : la part de l’héritage dans la constitution du patrimoine a atteint 60 %, contre 35 % dans les années 1970. D’ici 2040, ce sont près de 9 000 milliards d’euros qui seront transmis entre générations, marquant le plus grand transfert de richesse de l’histoire du pays.

Cependant, près de la moitié des ménages français ne touche aucun héritage au cours de sa vie, et 80 % ne reçoivent aucune donation du vivant. Parmi ceux qui héritent, le taux effectif d’imposition sur les successions est en moyenne de seulement 5 %, tandis que plus de 87 % ne paient aucun droit de succession.

2. Donation : une stratégie proactive

La donation permet de transmettre de son vivant une partie de son patrimoine. En 2025, la loi de finances introduit une exonération temporaire de droits de donation jusqu’à 100 000 € par donateur et 300 000 € par bénéficiaire, sous certaines conditions, notamment la conservation du bien pendant au moins cinq ans.

Avantages :

• Exonération fiscale : réduction ou suppression des droits de donation dans les limites prévues.
• Préparation de la transmission : permet de planifier la répartition du patrimoine selon ses souhaits.
• Optimisation fiscale : réduit la base taxable en cas de succession ultérieure.

Inconvénients :

• Irréversibilité : une fois la donation effectuée, elle ne peut être annulée.
• Impact sur la réserve héréditaire : peut réduire la part réservée aux héritiers légaux.

3. Succession : une transmission posthume encadrée

La succession intervient après le décès et est régie par le Code civil. Les droits de succession sont progressifs, pouvant atteindre jusqu’à 45 % en ligne directe.

Avantages :

• Respect de la réserve héréditaire : assure une répartition conforme à la loi.
• Simplicité : pas de démarche préalable nécessaire.

Inconvénients :

• Fiscalité élevée : les droits de succession peuvent être conséquents.
• Absence de contrôle : le défunt ne peut influencer la répartition après son décès.

4. Comparatif : donation vs succession

5. Recommandations

• Planification anticipée : envisagez la donation pour bénéficier des exonérations fiscales et préparer la transmission selon vos souhaits.
• Consultation professionnelle : faites appel à un notaire ou un conseiller en gestion de patrimoine pour optimiser la stratégie de transmission.
• Respect de la réserve héréditaire : veillez à ne pas léser les héritiers réservataires lors de la donation.